Dans un monde où la numérisation est omniprésente, la résilience opérationnelle numérique devient un impératif pour les entreprises françaises et européennes. Cette résilience, définie comme la capacité à anticiper, résister, s’adapter et se rétablir face aux perturbations numériques, est devenue un pilier essentiel pour garantir la continuité des activités et la sécurité des données dans un environnement en constante évolution.
La dépendance accrue aux systèmes d’information a ainsi mis en lumière la nécessité pour les entreprises de garantir la disponibilité, l’intégrité et la sécurité de leurs infrastructures numériques.
Dans ce contexte, le cadre réglementaire joue un rôle crucial pour encadrer les pratiques des entreprises et renforcer la résilience opérationnelle. En particulier, la directive NIS2 (Network and Information Systems) pour les secteurs critiques et le règlement DORA (Digital Operational Resilience Act) pour le secteur financier ont été mis en place pour améliorer la préparation et la réponse aux incidents numériques.
La directive NIS2 vise à renforcer la sécurité des réseaux et des systèmes d’information au sein de l’Union européenne. Elle impose aux entreprises opérant dans des secteurs essentiels et importants de notre économie, tels que l’énergie, les transports, la santé et les services financiers, de mettre en place des mesures de sécurité appropriées, de déclarer les incidents de sécurité et de coopérer avec les autorités compétentes en cas d’attaques numériques.
Quant au règlement DORA, il vise à garantir la stabilité et la résilience du système financier en renforçant les exigences en matière de gestion des risques opérationnels et de cybersécurité pour les établissements financiers. Il impose notamment aux banques, aux assurances et aux infrastructures de marché de mettre en place des dispositifs de prévention, de détection et de réponse aux incidents numériques.
Face à ces exigences réglementaires croissantes et nouvelles, il est alors impératif pour les entreprises de s’adapter rapidement. La capacité à anticiper les évolutions réglementaires, à mettre en œuvre des mesures de sécurité appropriées et à répondre efficacement aux incidents devient un facteur de compétitivité essentiel.
Aussi, la résilience opérationnelle ne se limite pas à la conformité réglementaire, mais englobe également la capacité à anticiper et à répondre aux nouvelles menaces numériques, telles que les cyberattaques sophistiquées et les failles de sécurité émergentes.
Pour relever ces défis, les entreprises devront alors continuer d’investir dans des technologies de pointe et adopter une approche proactive de la cybersécurité. Cela implique de développer une culture de la sécurité au sein de l’organisation axée sur l’agilité et l’innovation, de former et de sensibiliser les employés aux bonnes pratiques en matière de sécurité informatique, et de mettre en place des processus robustes de gestion des risques et des incidents.
Par conséquent, la résilience opérationnelle numérique est devenue un impératif incontournable, voire un levier stratégique de croissance, pour les entreprises françaises et européennes, dans un contexte où la cybersécurité ne peut plus être perçue comme un simple coût, mais plutôt comme un investissement essentiel, pour non seulement renforcer leur capacité à protéger leurs opérations, mais également leur réputation et la confiance de leurs parties prenantes.